lundi 24 septembre 2012

Playlist et podcasts de l'émission du 23-09-2012

Dans l'ordre: nom du groupe, titre du morceau, de l'album, label et remarques

Générique: JEFF LOOMIS - Mercurial / Plains of Oblivion

01. TESTAMENT - Native Blood / Dark Roots of Earth --- Nuclear Blast - Nouveauté

02. CRYPTOPSY - Two-Pound Torch / Cryptopsy --- Autoproduction - Nouveauté

03. GRAVE DIGGER - Walls of Sorrow / Clash of the Gods --- Napalm Records - Nouveauté

04.  TANKARD - Rapid Fire / A Girl Called Cerveza --- Nuclear Blast - Nouveauté

05. LYNYRD SKYNYRD - Good Teacher / Last of  a Dyin' Breed --- Roadrunner Records - Nouveauté

06. WINTERFYLLETH - A Void of Light / The Threnody of Triumph --- Candlelight Records - Nouveauté

07. GRAVE - Encountering the Divine / Endless Procession of Souls --- Century Media - Nouveauté

08. SVOLK - Living by the Sword / Nights Under the Round Table --- Napalm Records - Nouveauté

09. DEW SCENTED - Destined to Collapse / Icarus --- Metal Blade - Nouveauté

10.  SOPHICIDE - The Art of Atrocity / Perdition of the Sublime --- Hammerheart Records - Nouveauté

11. STRIKER - Land of the Lost / Armed of the Teeth --- Napalm Records - Nouveauté

12. VISION DIVINE - The Lighthouse / Destination Set To Nowhere --- earMUSIC - Nouveauté

13. EX DEO - Teutoburg (Ambush Of Varus) / Caligula --- Napalm Records - Nouveauté

14. FORTID - Ad Handan / Pagan Prophecies --- Schwarzdorn Production - Nouveauté

15. DUST BOLT - Into Madness / Violent_Demolition --- Napalm Records - Nouveauté

16. I AM I - Stay a While / Event Horizon ---Autoproduction - Avant première, sortie prévue le 25 septembre

17. BEHEXEN - Wrathful Dragon Hau-Hra / Nightside Emanations --- Debemur Morti Productions - Nouveauté

18. ORCHID - Heretic / Heretic (EP) --- Nuclear Blast - Nouveauté

19. MURDER CONSTRUCT - Mercy, Mercy + No Question, No Comment / Results --- Relapse Records - Nouveauté

Podcasts: (à partir de 2'25)

21h-22h: http://snack.to/cukld83u

22h-23h: http://snack.to/cups7fic

lundi 10 septembre 2012

Playlist de l'émission du 09-09-2012

1- Générique: JEFF LOOMIS / Mercurial - Plains of Oblivion

2- LYNYRD SKYNYRD  / Homegrown - Last of a Dyin' Breed / Roadrunner - Nouveauté

3- GRAVE / Perimortem - Endless Procession of Souls / Century Media - Nouveauté

4- TESTAMENT / Man Kills Mankind - Dark Roots of Earth / Nuclear Blast - Nouveauté

5- HAIR COLOR ANOMALY / Ron Howard et Ultimate Pressure - Autoprod / Promo Loches en Grind

6- MERCYLESS PRECISION / Falcon Kick Abortion et Grind Toucher - Promo Loches en Grind

7- THE WASHINGTONIANS / Rythm is a Dancer - Promo Loches en Grind

8- FOETAL INJURY / Tracks 3 et 4 -Demo / Promo Loches en Grind

9- SAVAGE ANNIHILATION / En état de décomposition - Cannibalisme, hérésie et autres sauvageries / Promo Loches en Grind

10- VPOAAWAMC / Daily Shower - Promo Loches en Grind

11- CLITEATER /  I Hypochondriac et  The Great Southern Clitkill /  The Great Southern Clitkill -  Promo Loches en Grind

12- GRAVE DIGGER / Warriors Revenge - Clash of the Gods / Napalm Records - Nouveauté

13- SVOLK / This is Where it Ends - Nights Under the Round Table / Napalm Records - Nouveauté

14- TANKARD / Running on Fumes - A Girl Called Cerveza / Nuclear Blast - Nouveauté

15- WINTERFYLLETH / The Glorious Pain - The Threnody of Triumph / Candlelight Records - Avant première, sortie prévue le 10 septembre

16- STRIKER / It Could Be Worse - Armed to the Teeth / Napalm Records - Nouveauté

17- ENSIFERUM / Retribution Shall Be Mine - Unsung Heroes / Spinefarm Records - Nouveauté

18-  VISION DIVINE /  Beyond the Sun and Far Away - Destination Set to Nowhere / Ear Music - Avant première, sortie prévue le 18 septembre

19- THE FACELESS / Emancipate - Autotheism / Sumerian Records - Nouveauté

20- FORTID / Sun Turns Black -  Pagan Prophecies / Schwarzdorn Production - Nouveauté

Malheureusement, nous n'avons pas pu récupérer les podcasts de l'émission...

vendredi 7 septembre 2012

 
REPORT DU


MOTOCULTOR FESTIVAL
OPEN AIR 17/18/19 AOUT 2012.


Que voilà une bien belle journée pour se lancer à corps perdu sur les routes réverbérants la chaleur de ce fin de jeudi...Le coffre est plein, le GPS réglé, l'humeur comme la météo, au beau fixe, direction, la Bretagne, et plus précisément la petite ville de THEIX, où se déroulera pendant 3 jours le MOTOCULTOR OPEN AIR, sixième du nom...la 3ème édition en open air du Motocultor festival, et la 2ème du côté de Theix (dans le Morbihan en Bretagne). Les programmateurs de ce fest de 3 jours ont placé la barre plus haute cette année, avec la présence d'une trentaine de groupes internationaux et une quinzaine français, jouant du metal, du hardcore, du punk, du folk, de l'indus, etc...


On passera sur la monotonie du trajet, et nous voilà déjà arrivés à l'entrée de la ville, quelle bonne surprise, de rond-points en intersections, le festival est clairement indiqué ! Un bon point pour l'orga' ! L'accès au parking se fait donc aisément, et l'arrivée sur le camping tout autant (5mins), une proximité appréciable lorsqu'on est chargés de barda.

Le vendredi matin, c'est sous un soleil de plomb que le camping émerge, pâteux mais jovial à la perspective des concerts à suivre : ouverture prévue pour 12h30, premier concert pour 13h...
Et là...COUAC ! 1H30 de retard sans que l'on sache pourquoi... A l'issue de ça, grognements, mais grilles ouvertes, 'plus qu'à faire le poireau pour obtenir son bracelet, et oui, la pose n'a pas eu lieu
la veille, une bonne/mauvaise idée ?
2h plus tard, sous un soleil de plomb, nous entendons CATTLE DECAPITATION pour une brève prestation, le running order a été complètement chamboulé, les américains ont joué un set très court, devant 30 pékins, même avec un accès spécial, nous sommes toujours dans l'attente de rentrer... Première grosse déception que de rater les grindeux venus d'outre-atlantique.
Arrivant ENFIN sur le site, il est près de 16h, 'faut aller se chercher des tickets de consommation et des gobelets, non-fournis au bar...RE-attente, et là, on apprend que les prestations d'ATARAXIE, MISEDUCATION OF MASSES et ELECTRIC WIZARD ( En cause, Justin Osborn (chanteur/guitariste) est gravement malade, le groupe a été dans l'obligation d'annuler toute sa tournée programmée.) ont sautées, celle de TREPALIUM repoussée à 1h du matin et IMMOLATION, avancée, et le groupe passe lui aussi à deux doigts de l'annulation, toujours aucune explication officielle de l'orga', juste des rumeurs qui trainent au stand press, mais qui s'avèreront vraies...1h pour découvrir le site, un merch « maigrelet » et assez banal, un stand restauration de qualité mais qui s'avèrera très souvent débordé, 2 bars, un stand dédicaces et un stand merch officiel, ainsi que les 2 scènes « SUPOSITOR STAGE » (la « petite »), et la DAVE MUSTAGE (la « grande »). Peu après 16h, le groupe DEVIL SOLD IS SOUL démarre son concert. On va pas dire que c'était moisi, mais pas loin en fait. D.S.H.S nous vient d'Angleterre et donne dans le post-metalcore, avec une alternance de chant crié et clair. Autant la première voix passe à peu près, autant la deuxième, non, non et non. Musicalement il y' a de l'idée mais ça reste un peu trop confus et pénible pour que l'on apprécie correctement ce concert de 45 minutes suivi par une foule éparse.
Allez, on est là pour s'amuser, bière fraiche, soleil de canicule, la bonne humeur revient avec l'arrivée sur la DAVE MUSTAGE des vétérans du death metal,
INCANTATION, un set énergique de 45mins pour des types qui n'en sont pas à leurs premières armes, surprenant de les voir jouer si tôt (17h), mais bon, il n'ont plus la renommée d'antan ! Quoiqu'il en soit, leur Death est sale, bien exécuté, le chanteur/guitariste, John McEntee fait aussi mal qu'il est très souriant et remercie généreusement le public venu nombreux pour les applaudir ! Bien que c'est à peine si on le comprend lorsqu'il annonce les titres avec ses growls impitoyables,
On ne peut qu'apprécier le site à taille humaine où l'on circule facilement, notamment pour passer d'une scène à l'autre, même si elles sont mitoyennes, à la suite donc des américains, c'est au tour des folkeux venus de Tarbes,
STILLE VOLK, grâce à une orga bien huilée sur le timing foule les planches de la SUPO STAGE à 17h50 précise. Le Folk / Occitan metal venu des Midi Pyrénées festif est donc très apprécié à l'heure de l'apéro, le public très réactif en redemande, ça danse, ça rigole et ça picole, aussi bien sur scène qu'au niveau du public ! Et, instruments à vent obligent, il faut à STILLE VOLK plusieurs dizaine de secondes entre chaque titre pour se caler, ce que n'hésite pas à faire remarquer avec humour Patrick Lafforgue (chant) lorsqu'il nous dit : '4 heures de réglages pour jouer 10 secondes'. L'un des concerts les moins bourrins des 3 jours, ce qui ne l'a pas empêché d'être l'un des tout meilleurs vus !
Changement d'ambiance radicale, avec ma première découverte du week-end, le duo de Black Metal venu de Colombie, exilé aux Etats-Unis,
INQUISITION. Un show glacial et primitif, la voix de crapaud du chanteur n'est pas sans rappeler celle d'un certain Abbath... Ils sont deux, grimés et ils assurent : Dagon au 'chant' et à la guitare et Incubus derrière les fûts. Que ça soit en studio ou sur scène, la recette est la même, pas de zicos de session sur scène, juste ces 2 amoureux d'un black metal raw et cru. Un large public de connaisseurs leur rend hommage, et il y a de quoi, jouer du BM à deux en extérieur, quand il fait 30 degrés, c'est pas rien, une bonne prestation live, qui aurait encore mieux rendue de nuit.! A noter un son de grosse caisse très (trop?) fort.
Toujours dans le giron du black metal, un autre groupe culte démarre son set, et en plus il est français ! Il s'agit de SETH, groupe bordelais formé en 1995 et qui n'a plus rien sorti depuis 2004. Il faut dire que le groupe était inactif de 2005 à 2011, et ce n'est que depuis quelques mois qu'il a fait son grand retour scénique. Je n'ai pas gardé beaucoup de souvenirs de ce concert, pas qu'il fut mauvais, mais plutôt qu'il n'a pas trop marqué les esprits. Je suis sûr qu'en salle ce groupe doitp arfaitement rendre, mais là en plein air, il a été difficile de rentrer dans ce set. Et c'est pas parce que la musique de SETH est banale, bien au contraire, c'est l'un des meilleurs groupes dans ce genre en France. Donc on ne dira pas que SETH c'était pas bien, mais plutôt que les conditions n'étaient les meilleures pour apprécier comme il se doit ce groupe !

21h15, la faim se fait gentiment sentir, CORROSION OF CONFORMITY aussi !'Vieux' groupe américain, crée en 1981, qui a commencé par faire du hardcore/crossover, avant d'évoluer vers du stoner/southern metal, toujours assorti de quelques touches hardcore. Le groupe évolue sur scène sous la forme d'un trio, les 3 membres originaux du groupe. Vous avez un guitariste assez costaud physiquement (Woody Weatherman), qui a en permanence la banane et sort à tour de bras des riffs de bûcherons ou au contraire quelques leads plus raffinés. Le plus gros du chant est assuré par le bassiste, Mike Dean qui tient difficilement en place et dégage une sacré énergie, tant par sa voix que son attitude scénique. Plus en retrait (en même temps il est derrière un kit), le batteur Reed Mullin place quelques parties vocales, tout en se démenant sur une batterie au format minimale, ce qui suffit malgré tout pour le style. On est pas les plus grands connaisseurs ou même fans de ce groupe, mais cette prestation a été l'une des meilleures de la journée, un groupe heureux d'être là, qui alterne des tempos punk et énervés avec quelques passages plus doomesques et lancinants. Avec un peu de fumée dégagée par des machines et les premières lumières de la scène réellement utilisées, nous obtenons une performance solide et appréciable.
E ça tombe bien, la SUPO STAGE est juste à côté de la ressource...!



Mais un repas au MOTOCULTOR, ça se mérite ! La place dédiée à la restauration est beaucoup trop maigre... La densité de metalleux au mètre carré est impressionnante, l'attente est donc très (trop) longue, mais pas le choix... C'est donc avec dépit que je rate IMMOLATION, une des formations que je voulais pourtant voir absolument. C'est donc mon compère qui s'est chargé d'analyser le show... « Après ce fort bon concert, (CoC) un autre gros morceau nous attend du côté de la Dave Mustage, puisque les ricains d' IMMOLATION vont nous balancer un set 100% brutal et death metal. Porté par le charismatique chanteur/bassiste Ross Dolan à la voix caverneuse et pénétrante, IMMOLATION fait des ravages et les mélodies sont extrêmement rares. A la différence d' INCANTATION, les morceaux sont plus techniques et vivants, ce qui fait que nous spectateurs, 'respirons' un petit peu à travers cette déferlante musicale. Les guitaristes sont en surchauffe, Robert Vigna (l'autre membre fondateur restant du groupe) enchaînant les poses pour les photographes en gardant une grosse concentration sur ses parties (de guitare bien sûr) qui sont souvent très techniques. IMMOLATION pioche dans un peu tout ses albums (il y' en a déjà 8 quand même !) et nous annonce qu'un petit nouveau est en route et devrait sortir au début 2013. On a hâte bien entendu ! Pas grand chose à ajouter sur ce concert, tout simplement l'un des meilleurs des 3 jours, carré, efficace, sans fioritures et joué avec une passion intacte, qui ne peut que nous faire applaudir.
Difficile de se prendre une autre baffe après ce qu'on a vécu, et c'est pourquoi le concert de KMFDM qui a suivi, est loin de nous avoir autant gâté. Bon, on est pas du tout dans le même registre, puisque là c'est un groupe d' electro/indus metal, avec quelques beats qui font bouger le popotin. Mais voilà, le groupe allemand enchaîne les titres sans 'déchaîner' les foules et a bien du mal à marquer les esprits. Pourtant ce n'est par manque de motivation, surtout quand on voit la chanteuse Lucia Cifarelli, habillée de façon sexy (ou plutôt pétasse, ça dépend) concentrée mais harangueuse. Par contre qu'elle nous répète tout les 2 titres, «We Are KMFDM» d'une voix stridente, c'était absolument pas indispensable, on a vite compris au bout de deux fois...Sascha Konietzko, le fondateur du groupe (et accessoirement mari de Lucia) chante également quelques titres, alors qu'un autre musicien vient aussi faire le guest sur 2-3 titres. Ce mélange donc electro rock/indus metal fonctionne assez mal auprès des festivaliers, il faut dire que certains titres sont très moyens et laissent le spectateur au mieux, indifférent.

Place maintenant à un groupe catapulté en tête d'affiche grâce (à cause?) des multiples changements : ARKONA. Groupe de Pagan/Extreme venu de Russie, emmené par une charmante jeune femme revêtue de peaux de bêtes et très en voix, Masha, qui vous retourne le fest en 10 secondes, de par son envie et sa fougue contagieuse. Il n'y a qu'à la voir headbanguer comme une malade dès le premier morceau, ça vous marque d'entrée ! La formation se démène sur scène et n'a aucun mal à entrainer le public dans son univers folklorique et dansant quoique musclé : en effet, pit endiablé et slams s'enchainent à tout va, au grand désespoir des fans venus sagement apprécier le show dans les premiers rangs, on est guerrier ou on l'est pas !
Une bonne heure de set, le groupe remercie généreusement un public manifestement conquis, les russes ayant assumés haut la main leur statut de headliner improvisés,
TREPALLIUM arrive sur la SUPO STAGE pour clôturer cette première journée au MOTOCULTOR, leur set ayant décalé lui aussi, à défaut d'annulé ! Leur Death groovy attire quelques foules, mais en ce qui me concerne, l'apéro m'attend sur le camping...


On ne change pas une équipe qui gagne, c'est de nouveau dans une chaleur étouffante que le camping émerge ce samedi matin, en terre bretonne...
Là où la donne change par contre, c'est sur les horaires... Pas d'annulations, de décalage ou autres, tout semble bien se profiler ! Et si la météo est au beau fixe, la bonne humeur aussi, comme peut en témoigner DIREWOLVES, formation Punk/HxC qui joue très tôt, tout juste 13h, devant un par-terre très clairsemé de festivalier. Au rayon des concerts plus entendus que vus, et donc sur lesquels on n'a pas grand chose à dire, il y' a ceux de PETER PAN SPEEDROCK (Rock'n'roll des Pays Bas) et THE ADOLESCENTS, vieux groupe de punk/rock américain (précurseur des NOFX, GREEN DAY et autre THE OFFSPRING). Le premier a été un bon concert festif et joyeux, quand le second parut être une bonne leçon de punk/rock, bien que le chanteur parlait un peu trop entre les morceaux (pour dire ce qu'il préférait chez les français par exemple). Les fans de Grind vont en avoir pour leur argent aujourd'hui, le défilé commence avec SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION, de retour sur les planches, avec un nouvel album, la formation française est ravie, en témoignes les sourires du frontman, et la bonne ambiance dans le pit !
Un set énergique, soutenu par un gros son, le groupe pioche dans les vieux albums ainsi que dans le petit dernier et offre ainsi une set-list très appréciée !
Pour plus de précisions, rendez-vous pour l'interview de SCD, à la fin du report !!
Place nette est faite à un groupe dont je suis impatient de suivre la prestation : NO RETURN ! Formation Thrash/Death française, qui a subi de multiples changement de line-up ces dernières années, notamment derrière le micro... C'est Mr L Chuck D (égalemment frontman pour CARNAL LUST) qui mène le bal et de main de maître !! Un charisme sans appel, un humour efficace pour meubler les petits ratés techniques et un chant très convaincant en live, alors que leur dernier album m'avait laissé sceptique...Excellente réceptivité du public face à « Chuck » qui ne cesse de le haranguer, et qui va même jusqu'à distribuer des t-shirts aux couleurs du groupes dans la fosse !
Mention spéciale à la formation parisienne !
On lâche rien et on enchaîne avec les fous furieux de BLOCKHEADS, après SCD, voici une des autres légendes du Grindcore français ! Une des bonnes claques de l'après-midi! Les nancéens
«qui ne savent faire que ça», dixit Xav, gruikeur du groupe, ont ravagé les devants de la Supositor Stage, devant un auditoire tout de même un peu éparse. Avec des morceaux dépassant très rarement les 2'15/2'30, le groupe enchaîne des missiles de brutalité, porté par un batteur en ébullition permanente. En plein cagnard, il est impossible de ne pas ressortir épuisé et lessivé de ces 40 minutes sans la moindre trace de finesse...Blockheads n'a rien sorti comme album studio depuis 2006 et cette longue attente sera enfin comblée en début d'année prochaine ; c'est pourquoi le groupe pour nous faire gentiment patienter, nous propose 2-3 nouveaux morceaux, qui comme il fallait s'y attendre font très mal et ne présagent pas de révolution chez les Blockheads.

Nous apprenons alors que WARMACHINE jouera à la place de NOCTEM et inversement, la faute aux bouchons qui retiennent les espagnols. Ce groupe pratique un bon southern/rock metal, influencé par les Motorhead et autre Pantera et propose un set solide, bien huilé et couillu. Leur musique est parfois plus lourde, mais garde tout son long un aspect bien accrocheur, qui plaît à bon nombre de festivaliers...
Tiens...? ça sent le gras...Et pour cause, CROWBAR et son Sludge dégoulinant et crasseux entame un set puissant digne d'un rouleau compresseur, le groupe joue fort, et fait concurrence à la chaleur pour le mal au crâne, mais on en redemande !! Kirk Winstein semble enthousiaste de l'engouement du public français, et le lui fait bien sentir !

NOCTEM, la formation de metal extreme hispanique (dur de dire s'il s'agit de death ou de black...) joue donc à 19h30 sur la SUPO STAGE...Un show qui semble bien commencer, mais le frontman encapuchonné peine à convaincre, et les morceaux s'enchainent dans une monotonie qui devient de plus en plus flagrante...Dommage.

Allez, on passe bien vite à autre chose...Et pas des moindres ! Une belle doublette de de brutasses !
J'ai nommé NAPALM DEATH en ouverture : Un show aux petits oignons, carré, violent et bruyant, en un mot : jouissif ! Zone d'ombre : ne pas voir Shane Embury (basse) sur scène, reconnaissable entre mille avec son épaisse chevelure, puisque à la place c'est un homme assez costaud, mais quasiment chauve qui tient la 4 cordes ! Barney (chant) nous explique après 2 titres que Shane est à l’hôpital et son remplaçant trouvé en vitesse, a eu donc très peu de temps pour apprendre le répertoire joué par Napalm Death...LA légende du Grindcore n'a pas démérité, bien au contraire! Le seul petit soucis, technique, lors de la reprise du célèbre «Nazi Punks Fuck Off» (à la base des Dead Kennedys), un violent larsen (ou une espèce de 'déflagration sonore') vient perturber le groupe, obligé de rejouer le morceau (apparemment une première pour Napalm).
Suivi de près par MUNICIPAL WASTE, le groupe de Crossover, livre un show à 200 à l'heure, circle-pit sur wall of death, ça donne grave ! Avec des titres qui en moyenne font 2 minutes, on s'en prend en permanence plein la tronche, et seuls quelques petites coupures du micro principal viennent un peu gâcher la fête. Car pour le reste, avec ces titres comme 'Unleash the Bastards', 'The Thrashin' of the Christ' , 'Beer Pressure', Sadistic Magician', 'Wrong Answer' (dont le clip est absolument à voir), ou 'Black Ice' (qui tient en 23 secondes), MUNICIPAL WASTE a plus d'un argument pour vous botter le cul avec manière. Impressionnant aussi de voir le débit vocal du chanteur Ryan Waste qui en plus de se démener comme un taré, doit assurer des couplets longs comme le bras (et oui malgré des titres courts, les paroles sont en nombre chez les M.W.



La nuit commence à tomber, la fraîcheur aussi, et ça fait du bien !!
On rempile pour une attente (heureusement bien récompensée) pour le stand de bouffe !
Première tête d'affiche du jour : DARK TRANQUILLITY, tout droit venu de Götebörg, en Suède !
L'un des meilleurs (si ce n'est le meilleur) groupe de death mélodique encore en activité qui a toujours gardé une qualité de compositions exemplaire et ne s'est pas égaré vers des chemins plus mielleux ou commerciaux...Il faut dire que Mikael Stanne, le vocaliste du groupe est un frontman hors pair, le visage barré d'un grand sourire en permanence, et se met le public dans la poche en moins de 2 (en réclamant régulièrement la participation des spectateurs qui n'en demandent pas tant).
Pas de surprise, c'est donc un pur show de Death Mélodique qui nous est délivré, le groupe voyant sa prestation rehaussée d'un back drop animé par des séquences vidéos ! Le frontman éclipse totalement la présence des autres musiciens, mais de façon tellement grandiose qu'on ne saurait lui en tenir rigueur...
S'ensuit la blague du jour avec YOUR DEMISE, formation Pop-Hardcore qui fait beaucoup rire, et qui en agace même certains...En même temps, quand on sait ce qui nous attend...

Réglés comme des montres suisses, CORONER monte sur scène à minuit tapante...L'heure du crime..Technique et chirurgical, Reformé l'an passé, et après avoir assuré un excellent concert au Hellfest 2011, les voilà à nouveau sur une scène française. Comme il y' a un an, le son est excellent, parfaitement équilibré et indispensable pour rentrer dans cette musique complexe et élaborée. Les lights sont aussi utilisées abondamment et à certains moments franchement déconseillées aux épileptiques (comme sur «Grin» le dernier titre joué avant le rappel, qui abuse de stroboscopes sur sa partie finale ultra rapide et violente). Pour un groupe de thrash, les morceaux sont assez lents, ce qui ne veut pas dire pour autant qu'on s'ennuie, au contraire on reste abasourdi par ce déluge de notes qui s'abat dans nos oreilles, sans jamais nous lasser ou nous écœurer. Coroner est un monstre dans son style, le genre de groupes qui vous sonne et ne peut laisser indifférent.


La corvée de clôture est laissée aux hellènes de SEPTIC FLESH, qui délivrent leur Death Symphonique musclé et orchestral. La voix d'ours de Spiros Antoniou, principal vocaliste (et accessoirement bassiste, mais on se demande à quoi lui sert sa basse...), grandement mise en avant oblige les tech-son à pousser les samples à fond, sans quoi le show perdrait 50% de son efficacité...
Il défie d'ailleurs le sieur Alexi Lahio (Children of Bodom) sur le terrain des « fuck », et autres « motherfucker », toujours aussi inutiles, mais qui font sourire...Pour la musique, la part belle est donnée aux deux derniers albums du combo : « Communion » et « The Great Mass ». Les guitaristes -cheveux en mode hélicoptère- jouent avec sérieux, pour une prestation ultra carrée et froide, qui ne manquait pas de puissance.


3è nuit en terre bretonne...Elle est fraîche et humide, et c'est fort agréable !

Au loin, l'aube se lève, quelques heures de sommeil et nous voilà repartis pour la dernière journée du MOTOCULTOR 2012...

Et on commence fort avec les orléannais d' IMPUREZA, c'est la journée des formations originales... Un show de Brutal/Flamenco...Avez-vous déjà vu ça ? … Moi oui! Lors des éditions du HELLFEST où le groupe était à l'affiche.
Le seul album du groupe est logiquement presque joué en intégralité, il est temps qu'ils produisent du son neuf ! Pas qu'il soit mauvais cet album, loin de là, mais on en veut plus !!!!

Vient ensuite MA découverte et bonne surprise du fest : OIL CARTER, groupe de Heavy/Stoner toulonnais, un cocktail bien efficace qui passe à merveille en début d'aprèm' ! Le groupe invite d'ailleurs les fans et autres membres du public à venir les retrouver après leur set, au niveau du stand « dédicaces ».

La doublette de groupes de grind qui s'ensuit semblait convaincantes sur album...Et s'avère tellement décevante sur scène !
Tout d'abord COLLISION, qui vient de Hollande, avec un album fraîchement sorti « A Healthy Dose of Death », un CD de grindcore dans la plus grande tradition des groupes hollandais !
Deux chanteurs, insipides, qui se perdent sur la grande scène de la DAVE MUSTAGE, un son approximatif (ok, c'est du Grind, mais quand même...)
Bref, un fiasco total.
Et on arrête pas le tir, dans la foulée de COLLISION on retrouve INHUME, Grindcore aussi, également de Hollande... Etant un fan du groupe en studio, je m'attendais à autre chose qu'une prestation minable. Un show vide, 2 chanteurs, à se demander pourquoi, exactement le même chant, au moins dans COLLISION, il y avait un vocaliste « aigu », un autre « gras »! Quand on sait que l'un des deux tient aussi le micro dans CLITEATER !

Trêve d'extrême, place au Heavy, avec une pointure en la matière : ADX ! Légende du Heavy/Speed 100% Made In France. Un show plein d'humour et d'énergie, les « papys » envoient du bois, et c'est un florilège de tubes qui nous est servi sur un plateau d'argent, du premier album sorti en 1985 au petit dernier, paru l'année dernière. Ce sera le seul groupe du fest à utiliser un peu de pyrotechnies, c'est à dire quelques jets d'étincelles et 2-3 pétards. Rien d'exceptionnel, mais ça a fait son petit effet. ADX pioche principalement dans son répertoire des années 80's, mais ne renie pas pour autant ses 2 derniers opus (sortis en 2008 et 2011). A noter que les textes du groupe sont en français, ce qui permet aux spectateurs de reprendre en chœurs la plupart des refrains.

On doit bien avouer que les quelques concerts qui ont suivi, on les a regardé de loin, donc on pourra pas en dire grand chose. Il y' a d'abord eu AS THEY BURN, groupe ajouté au dernier moment (en remplacement de EXIT TEN), et qui pratique un deathcore/metalcore, assez travaillé. Tout du moins sur album, on sentait le potentiel du groupe parisien, mais là en live, sans avoir de réel jugement, ça nous a semblé assez mou. Il faut dire aussi que le son était assez brouillon et pas franchement à l'avantage pour eux. A suivi derrière, après un blanc de 15 minutes (AS THEY BURN ayant fini son concert bien plus tôt que prévu...), dans un tout autre registre, les norvégiens de AUDREY HORNE. Ce groupe s'évertue à distiller un très sympathique heavy/rock/stoner qui paraît un peu trop facile, mais qu'importe, les titres sont d'une bonne efficacité et font office de bande sonore dès plus agréable. Il sera un peu difficile de parler des membres du groupe sur scène, puisqu'on les voyaient de très loin, mais ils ont à mon avis fait très bonne impression auprès des festivaliers.

Ce fut ensuite le retour d'un groupe français du côté de la Supositor Stage, avec PERVERT ASSHOLE : un groupe de metal/rock bien déjanté, dans un trip porno-gore affublé de déguisement plutôt insolites. Bon c'est bien gentil, mais ça n'a pas suffit à combler un concert assez creux musicalement, qui devenait de plus en plus inintéressant au fil des morceaux.

L'OVNI incontesté de ce festival nous apparaît sous le nom BEATALLICA : un mixe donc entre les BEATLES et METALLICA, aussi bien pour les riffs que pour les paroles !
Le groupe enchaine contre-pied sur contre-pied, laissant dubitatifs la plupart du public, on ne sait trop sur quel pied danser, surprenant, certes, mais non-pas intéressant !
De plus, l'orga semble réaliser une performance en ayant fait venir la formation Américaine qui réalise là sa première et unique date en France (Europe?).
MYRATH, le nouveau petit chouchou du Heavy/Prog qui nous vient de Tunisie fait briller un peu plus le soleil dominical avec une prestation aux petits oignons, parfaitement maîtrisé, le public est plus que comblé et est transporté au Moyen-Orient grâce aux mélodies et ambiances qu'offre le combo. Délaissant son côté le plus technique de ses 2 premiers albums (à part un titre), MYRATH joue les ¾ de son dernier album, «Tales of the Sands», véritable réussite de metal oriental. Les titres sont vraiment taillés pour le live, avec des refrains parfaits à reprendre en chœur et l'on admire tous le talent du chanteur Zaher Zorgati, alternant entre l'anglais et l'arabe pour chanter, et utilisant le français entre les titres. Un très bon groupe qui assure en live et que l'on est pressé de revoir en novembre !

On se reprépare pour la guerre avec la montée sur la DAVE MUSTAGE de KRISIUN, le trio infernal venu du Brésil balance son Brutal/Death et torpille ses ogives musicales à un public survolté qui en redemande ! La prestation est millimétré, le son global bien calibré, au détail près que la grosse caisse cogne un peu trop fort...Le contraste est marquant lorsque entre chaque morceau, Alex Camarguo (chant/basse) prend le micro pour nous remercier longuement. Approximativement, nous avons relevé une quarantaine de 'merci', 'merci beaucoup', 'thank you for support death metal' durant tout le set du combo ! A absolument revoir en salle, mais ce groupe a fait des victimes dans la fosse...

On revient à notre bon vieux heavy par la suite, avec les frenchies de NIGHTMARE, un groupe tout de même formé en 1979 (le plus ancien du fest donc). Bon ils ont bien connu une séparation de 1987 à 1999, mais depuis une bonne dizaine d'années, les voilà à nouveau plus productifs que jamais et appliquant avec un grand professionnalisme un heavy/power metal de bonne tenue. Mais voilà, contrairement à ADX, on ne ressent aucune accroche avec ce groupe qui ne nous enthousiasme pas vraiment. Pourtant, le vocaliste Jo Amore (l'un des 2 membres fondateurs restants) qui chante en anglais, a un timbre de voix rappelant l'immense Ronnie James Dio (R.I.P), mais ce n'est pas suffisant pour dire qu'on apprécie. Mais bon, NIGHTMARE mérite de toute façon le respect pour pratiquer un genre moyennement aimé et suivi en France, depuis de nombreuses années avec toujours une grande envie et une détermination sans faille.


22h...ça sent la clôture : La pression monte d'un cran lorsque la MUSTAGE est balayée par des lumières bleutées et blanches...Ambiance froide, polonaise...
BEHEMOTH se prépare à faire déferler sa haine et son Death/Black sur un MOTOCULTOR quasiment au bout du rouleau mais qui puise dans ses dernières réserves pour montrer à la formation polonaise qu'ils étaient attendus de pied ferme. Un show « top budget », pas de pieds de micro en fer forgé, back-drop minimaliste, pas de flammes, pas d'étincelles, juste BEHEMOTH.
Le set est à l'identique de celui donné au printemps au Bataclan ou encore au HELLFEST, mi-brutal, mi-ambiant, les mêmes phrases dites au même moments, bref, pas de surprise, mais efficace tout de même !


C'est à peine si TEXTURES a réussi à réchauffer l'ambiance que la MUSTAGE est de nouveau arrosée de lights bleus...Cette fois cependant le froid n'est pas Polonais, mais bien Norvégien !
IMMORTAL s'apprête à mettre la touche finale à cette 6è édition du MOTOCULTOR FEST OPEN AIR.
C'est parti pour 1h de chant de crapaud, de « pas de crabe » et de Heavy/Black !
Et oui, ses déplacements latéraux tel un crustacé décapode, c'est bien quelque chose à voir, et qui fait à chaque fois sensation récoltant les ferveurs du public. Si le son est parfois un peu brouillon, on n'identifie sans trop de mal les titres joués, majoritairement issus des années 1999-2002, période plus heavy/black que les débuts black metal cru et primitif du groupe. On ne s'en plaindra pas vraiment, un peu contrairement à la sortie très rapide des musiciens à la fin du concert. Dire qu'ils sont partis comme des voleurs est un doux euphémisme, mais bon ça fait peut être parti de leur rituel habituel...on regrettera aussi qu'il n'ait pas eu la possibilité d'utiliser de la pyrotechnie, puisque normalement un concert de IMMORTAL se déroule toujours avec son lot de flammes et d'étincelles...enfin bon, peut être parce que la scène n'était pas aux normes tout simplement !
Sinon, quoi de mieux pour achever un parterre de fan bien rempli? Et bien un petit rappel peut-être...Car de la même façon que BEHEMOTH, IMMORTAL offre une fin à la « mord-moi le noeud », sans rappel, 2-3 mercis, un bonsoir, et hop! L'outro est balancé !

quoi de mieux pour achever un parterre de fan bien rempli? Et bien un petit rappel peut-être...Car de la même façon que BEHEMOTH, IMMORTAL offre une fin à la « mord-moi le nœud », sans rappel, 2-3 mercis, un bonsoir, et hop! L'outro est balancé !
Merci, à la revoyure...C'est un peu triste, mais bon, logistique oblige, le timing a été respecté, extinction des feus à 1H pile.

Bilan : Quelques couacs, des choses qu'il aurait été bien d'améliorer pendant le déroulement du fest, d'autres qui l'ont été!
Une très belle affiche, des show de qualité malgré le peu de moyens, pas de sets en-dessous de 45 minutes... Mise à part la forte chaleur, une très bonne expérience, vivement la prochaine édition, surtout si l'affiche est aussi bonne !!!!
le Motocultor a franchi un nouveau cap à tout les niveaux, ce qui s'est traduit par une affluence en forte hausse, puisque nous étions entre 3500 et 4000 festivaliers quotidiens !
Une chose est sûre... On reviendra !!!


Interview : SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSTION


Ma rencontre avec le groupe de Grind français SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION fût un vrai plaisir, quelques heures après leur passage sur scène, ravis, il s'adonnent au petit jeu du question/réponse, dans une bonne ambiance...
LA formation a vu le jour en 1996, c'est donc après 16 ans de carrières que nous retrouvons SCD, un des fleurons de la scène Grind française, 4 albums au compteur, ils prennent le temps entre chaque, et bien leur en prend, au vue de la qualité de chacune des pièces de leur discographie.
Immersion avec le groupe au grand complet …

Seb – Vox.
Duff – Bass.
Guillaume – Guitar.
Dagulard – Drums.

1996/2012, 16 ans de carrière, ça commence à faire, vous êtes un peu sur le retour avec une absence des scènes pendant quelques années...Votre premier ressenti après votre show.

S: Et bah...Du grand bonheur ce concert au MOTOCULTOR! De notre côté, gonflés à bloc, et au vue de l'engouement du public, on ne peut qu'y voir un retour positif !
De plus, les prises de contact se multiplient pour nous faire jouer un peu partout, la tournée promo est donc assez complète !
Après, c'est vrai qu'on avait jusqu'à maintenant plus l'habitude de trouver sur des affiches « extrêmes », mais là, un festoche qui propose un panel de groupes aussi éclectique, c'est une bonne chose de s'y retrouver, on ratisse plus large, les sceptiques, ceux qui n'aiment pas, et surtout les fans. C'est intéressant !

Venons-en à votre dernière sortie, « Sheep'N'Guns », paru l'année dernière, c'est, il me semble, une auto-prod, pourquoi ce choix?

S: Effectivement, suite à plusieurs mauvaises expériences avec certains labels, nous avons pris la décision, avec les technologies actuelles, et notre petite expérience personnelle de tout faire « at home » !
Nous savions d'entrée de jeu où nous voulions arriver au final, aussi bien le packaging, pas question de proposer un support merdique, alors que nous voulions de la bonne cam' !
Nous voulions avoir cette liberté sur le choix du produit, que personne ne nous dicte quoi ou comment faire !
Il est sorti l'année dernière, pour nos 15 ans, c'est pas rien !

Une véritable conviction vous anime donc, cette passion a suivi quelques évolution au cours de comme tu le dis, ces 15 premières années de carrières, parlez-moi de la musique...C'est toujours du Grind, pas de galipettes ni de fioritures, mais c'est moi « simple », vos compos sont beaucoup plus travaillées, vous êtes sorti du carcan « simple mais efficace »...
G : Le chanteur, c'est un tyran, on a pas notre mot à dire, il dirige tout !! (Rires)
Nan, chacun apporte ses idées, ses influences nouvelles, donc au final, ça enrichi notre musique, et ça n'est pas pour nous déplaire !

Vous vous concertez toujours avant d'enregistrer ?

S : Oulah oui ! Il nous faut pas mal de temps pour préparer un morceau, on ne bâcle rien ! Toutes les propositions sont étudiés, chacun peut y mettre son grain de sel. On préfère passer beaucoup de temps en compos et en répèts, pour torcher au plus vite en studio! On sait quelle finalité nous voulons, donc ça fait un gain de temps énorme.
Comme Guillaume disait, de nouvelles influences viennent s'intégrer à notre musique, d'où cette évolution logique ! Mais l'idée de base est la même .

Pour creuser cette évolution, la nouveauté c'est les paroles ! Et oui, SCD n'avait pas de textes au début de sa carrière !?

S: Exact, je prenais pas le temps d'écrire, je trouvais ça inutile de tomber dans le cliché Grind, du gore ou du sexe...Et je me sentais pas assez bon pour écrire des textes à la NAPALM DEATH ! (Rires)

Donc, ceci étant dit, de quoi parlent les textes ?

S : Et bien...De sujets d'actualité, de choses qui me touchent... Une forme de « philosophie politique », les sujets viennent spontanément, comme par exemple, étant donné la situation globale, la laïcité... Au vue des pressions religieuses, je trouve que c'est un sujet important à aborder.

Et pour la politique ?

S : Je ne veux pas faire de manifest ou m'engager autant que les gars de NAPALM (DEATH), les sujets que j'estime intéressant, je les potasses, parfois pendant de longs mois, je lis beaucoup, je regarde des films qui traitent de ça... Et après j'écris.
Je ne veux pas me lancer à l'aveuglette sur une chose que je ne maîtrise pas, même si certains sujets me semblent très complexe.
Par exemple, en samples, j'aime beaucoup utiliser, plutôt que des couinements, des extraits de discours politique sur des événement important. Comme celui prononcé lors du premier usage de la bombe H.

Ainsi donc, vous vous démarquez du paysage Grind par des textes impliqués et sérieux, mais toujours en employant une musique violente et pleine de colère ?!

S : Exactement !

Bon, ça touche à sa fin...Projets d'avenir, studio/live?

G : Et bien peut-être une tournée vers l'Australie...ça serait un chouette projet à mettre en place ça !
Mais bon, un tel périple, ça comporte pas mal de risques, financiers et humains!
Mais ça vaudrait le coup !
S : Ah bah carrément ! Et puis le nouvel album...On y pense déjà ! Ça veut pas dire qu'il sortira plus vite mais bon Ahah!

Dernière question...Pourquoi « SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSTION » ?

S & G : Par amour de la poésie !
S : Non, en fait c'est juste parce que le terme est dégueulasse, au début c'était juste ce qu'on recherchait, du gore et du grind !

Le mot de la fin et je vous laisse... Quels concerts pour la fin de journée ?

En cœur : NAPALM DEATH !!!


Le site du motocultor: http://www.motocultor-festival.com/wordpress
Sa page Facebook: http://www.facebook.com/MOTOCULTOR.FESTIVAL.OpenAir

Les quelques rares photos illustrant ce report ont été prises par Gregory Dutein, dont voici la page flickr: http://www.flickr.com/photos/gregory-dutein/sets/72157631317178578/with/7887689160/

Pour finir, merci à Abir et Radio Béton pour les pass !!

lundi 3 septembre 2012

Playlist et podcasts de l'émission du 02-09-2012

 Dans l'ordre: nom du groupe, titre du morceau, de l'album, label et remarques

GÉNÉRIQUE: JEFF LOOMIS - Mercurial / Plains of Oblivion

01. LYNYRD SKYNYRD - Last of  a Dyin' Breed / Last of  a Dyin' Breed --- Roadrunner Records - Nouveauté

02. TESTAMENT - True American Hate / Dark Roots of Earth --- Nuclear Blast - Nouveauté

03. GRAVE - Passion of the Weak / Endless Procession of Souls --- Century Media - Nouveauté

04. GRAVE DIGGER - Death Angel and the Grave Digger / Clash of the Gods --- Napalm Records - Nouveauté

05. TANKARD - Witchunt 2.0 / A Girl Called Cerveza --- Nuclear Blast - Nouveauté

06. WINTERFYLLETH - A Thousand Winters / The Threnody of Triumph --- Candlelight Records - Avant première, sortie prévue le 10 septembre

07. SVOLK - Twenty Four Twenty / Nights Under the Round Table --- Napalm Records - Nouveauté

08. DEW SCENTED - By My Own Hand / Icarus --- Metal Blade - Nouveauté

09. THE FACELESS - Accelerated Evolution / Autotheism --- Sumerian Records - Nouveauté

10. STRIKER - Let it Burn / Armed of the Teeth --- Napalm Records - Nouveauté

11. GOROD - Disavow Your God / Process of a New Decline --- Listenable Records - Report M-Fest

12. VISION DIVINE - The Dream Maker / Destination Set To Nowhere --- earMUSIC - Avant première, sortie prévue le 17 septembre

13. ENSIFERUM - Burning Leaves / Unsung Heroes --- Spinefarm Records - Nouveauté

14. DUST BOLT - March Thru Pain / Violent_Demolition --- Napalm Records - Nouveauté

15. EX DEO - I, Caligula / Caligula --- Napalm Records - Nouveauté

16.  DESALMADO - Juizo Dos Fracos + Herege  / Desalmado --- Greyhaze Records - Nouveauté

17. I AM I - Silent Genocide / Event Horizon ---Autoproduction - Avant première, sortie prévue le 25 septembre

18. FORTID - Pagan Prophecies / Pagan Prophecies --- Schwarzdorn Production - Nouveauté

19. MURDER CONSTRUCT - Red All Over + Under the Weight of the Wood / Results --- Relapse Records - Nouveauté

Podcasts:

21h-22h: http://snack.to/czuf6ncd

22h-23h: http://snack.to/cu9ed5mh