REPORT DU
MOTOCULTOR
FESTIVAL
OPEN AIR 17/18/19 AOUT 2012.
Que voilà une bien belle journée
pour se lancer à corps perdu sur les routes réverbérants la chaleur
de ce fin de jeudi...Le coffre est plein, le GPS réglé, l'humeur
comme la météo, au beau fixe, direction, la Bretagne, et plus
précisément la petite ville de THEIX, où se déroulera
pendant 3 jours le MOTOCULTOR OPEN AIR, sixième du nom...la
3ème édition en open air du Motocultor festival, et la 2ème du
côté de Theix (dans le Morbihan en Bretagne). Les programmateurs
de ce fest de 3 jours ont placé la barre plus haute cette année,
avec la présence d'une trentaine de groupes internationaux et une
quinzaine français, jouant du metal, du hardcore, du punk, du folk,
de l'indus, etc...
On passera sur la monotonie du
trajet, et nous voilà déjà arrivés à l'entrée de la ville,
quelle bonne surprise, de rond-points en intersections, le festival
est clairement indiqué ! Un bon point pour l'orga' ! L'accès au
parking se fait donc aisément, et l'arrivée sur le camping tout
autant (5mins), une proximité appréciable lorsqu'on est chargés de
barda.
Le vendredi matin, c'est sous un
soleil de plomb que le camping émerge, pâteux mais jovial à la
perspective des concerts à suivre : ouverture prévue pour 12h30,
premier concert pour 13h...
Et là...COUAC ! 1H30 de retard sans
que l'on sache pourquoi... A l'issue de ça, grognements, mais
grilles ouvertes, 'plus qu'à faire le poireau pour obtenir son
bracelet, et oui, la pose n'a pas eu lieu
la veille, une bonne/mauvaise idée ?
2h plus tard, sous un soleil de plomb,
nous entendons CATTLE DECAPITATION pour une brève prestation,
le running order a été complètement chamboulé, les américains
ont joué un set très court, devant 30 pékins, même avec un accès
spécial, nous sommes toujours dans l'attente de rentrer... Première
grosse déception que de rater les grindeux venus d'outre-atlantique.
Arrivant ENFIN sur le site, il est
près de 16h, 'faut aller se chercher des tickets de consommation et
des gobelets, non-fournis au bar...RE-attente, et là, on apprend que
les prestations d'ATARAXIE, MISEDUCATION OF MASSES et
ELECTRIC WIZARD ( En cause, Justin Osborn (chanteur/guitariste)
est gravement malade, le groupe a été dans l'obligation d'annuler
toute sa tournée programmée.) ont sautées, celle de TREPALIUM
repoussée à 1h du matin et IMMOLATION, avancée, et le
groupe passe lui aussi à deux doigts de l'annulation, toujours
aucune explication officielle de l'orga', juste des rumeurs qui
trainent au stand press, mais qui s'avèreront vraies...1h pour
découvrir le site, un merch « maigrelet » et assez
banal, un stand restauration de qualité mais qui s'avèrera très
souvent débordé, 2 bars, un stand dédicaces et un stand merch
officiel, ainsi que les 2 scènes « SUPOSITOR STAGE »
(la « petite »), et la DAVE MUSTAGE
(la « grande »). Peu après 16h, le groupe DEVIL
SOLD IS SOUL démarre son concert. On va pas dire que c'était
moisi, mais pas loin en fait. D.S.H.S nous vient d'Angleterre
et donne dans le post-metalcore, avec une alternance de chant crié
et clair. Autant la première voix passe à peu près, autant la
deuxième, non, non et non. Musicalement il y' a de l'idée mais ça
reste un peu trop confus et pénible pour que l'on apprécie
correctement ce concert de 45 minutes suivi par une foule éparse.
Allez, on est là pour s'amuser, bière
fraiche, soleil de canicule, la bonne humeur revient avec l'arrivée
sur la DAVE MUSTAGE des vétérans du death metal,
INCANTATION, un
set énergique de 45mins pour des types qui n'en sont pas à leurs
premières armes, surprenant de les voir jouer si tôt (17h), mais
bon, il n'ont plus la renommée d'antan ! Quoiqu'il en soit, leur
Death est sale, bien exécuté, le chanteur/guitariste, John McEntee
fait aussi mal qu'il est très souriant et remercie généreusement
le public venu nombreux pour les applaudir ! Bien que c'est à peine
si on le comprend lorsqu'il annonce les titres avec ses growls
impitoyables,
On ne peut
qu'apprécier le site à taille humaine où l'on circule facilement,
notamment pour passer d'une scène à l'autre, même si elles sont
mitoyennes, à la suite donc des américains, c'est au tour des
folkeux venus de Tarbes,
STILLE VOLK,
grâce à une orga bien huilée sur le timing foule les planches de
la SUPO STAGE à
17h50 précise. Le Folk / Occitan metal venu des Midi Pyrénées
festif est donc très apprécié à l'heure de l'apéro, le public
très réactif en redemande, ça danse, ça rigole et ça picole,
aussi bien sur scène qu'au niveau du public ! Et, instruments à
vent obligent, il faut à STILLE
VOLK plusieurs
dizaine de secondes entre chaque titre pour se caler, ce que n'hésite
pas à faire remarquer avec humour Patrick Lafforgue (chant)
lorsqu'il nous dit : '4 heures de réglages pour jouer 10
secondes'. L'un des concerts les moins bourrins des 3 jours, ce qui
ne l'a pas empêché d'être l'un des tout meilleurs vus !
Changement
d'ambiance radicale, avec ma première découverte du week-end, le
duo de Black Metal venu de Colombie, exilé aux Etats-Unis,
INQUISITION.
Un show glacial et primitif, la voix de crapaud du chanteur n'est pas
sans rappeler celle d'un certain Abbath... Ils sont deux, grimés et
ils assurent : Dagon au 'chant' et à la guitare et Incubus derrière
les fûts. Que ça soit en studio ou sur scène, la recette est la
même, pas de zicos de session sur scène, juste ces 2 amoureux d'un
black metal raw et cru. Un large public de connaisseurs leur rend
hommage, et il y a de quoi, jouer du BM à deux en extérieur, quand
il fait 30 degrés, c'est pas rien, une bonne prestation live, qui
aurait encore mieux rendue de nuit.! A noter un son de grosse caisse
très (trop?) fort.
Toujours
dans le giron du black metal, un autre groupe culte démarre son set,
et en plus il est français ! Il s'agit de SETH,
groupe bordelais formé en 1995 et qui n'a plus rien sorti depuis
2004. Il faut dire que le groupe était inactif de 2005 à 2011, et
ce n'est que depuis quelques mois qu'il a fait son grand retour
scénique. Je n'ai pas gardé beaucoup de souvenirs de ce concert,
pas qu'il fut mauvais, mais plutôt qu'il n'a pas trop marqué les
esprits. Je suis sûr qu'en salle ce groupe doitp arfaitement rendre,
mais là en plein air, il a été difficile de rentrer dans ce set.
Et c'est pas parce que la musique de SETH
est banale, bien au contraire, c'est l'un des meilleurs groupes dans
ce genre en France. Donc on ne dira pas que SETH
c'était pas bien, mais plutôt que les conditions n'étaient les
meilleures pour apprécier comme il se doit ce groupe !
21h15,
la faim se fait gentiment sentir, CORROSION OF CONFORMITY
aussi !'Vieux' groupe américain, crée en 1981, qui a commencé par
faire du hardcore/crossover, avant d'évoluer vers du stoner/southern
metal, toujours assorti de quelques touches hardcore. Le groupe
évolue sur scène sous la forme d'un trio, les 3 membres originaux
du groupe. Vous avez un guitariste assez costaud physiquement (Woody
Weatherman), qui a en permanence la banane et sort à tour de bras
des riffs de bûcherons ou au contraire quelques leads plus raffinés.
Le plus gros du chant est assuré par le bassiste, Mike Dean qui
tient difficilement en place et dégage une sacré énergie, tant par
sa voix que son attitude scénique. Plus en retrait (en même temps
il est derrière un kit), le batteur Reed Mullin place quelques
parties vocales, tout en se démenant sur une batterie au format
minimale, ce qui suffit malgré tout pour le style. On est pas les
plus grands connaisseurs ou même fans de ce groupe, mais cette
prestation a été l'une des meilleures de la journée, un groupe
heureux d'être là, qui alterne des tempos punk et énervés avec
quelques passages plus doomesques et lancinants. Avec un peu de fumée
dégagée par des machines et les premières lumières de la scène
réellement utilisées, nous obtenons une performance solide et
appréciable.
E ça
tombe bien, la SUPO STAGE
est juste à côté de la ressource...!
Mais
un repas au MOTOCULTOR,
ça se mérite ! La place dédiée à la restauration est beaucoup
trop maigre... La densité de metalleux au mètre carré est
impressionnante, l'attente est donc très (trop) longue, mais pas le
choix... C'est donc avec dépit que je rate IMMOLATION,
une des formations que je voulais pourtant voir absolument. C'est
donc mon compère qui s'est chargé d'analyser le show... « Après
ce fort bon concert, (CoC)
un autre gros morceau nous attend du côté de la Dave Mustage,
puisque les ricains d' IMMOLATION
vont nous balancer un set 100% brutal et death metal. Porté par le
charismatique chanteur/bassiste Ross Dolan à la voix caverneuse et
pénétrante, IMMOLATION
fait des ravages et les mélodies sont extrêmement rares. A la
différence d' INCANTATION,
les morceaux sont plus techniques et vivants, ce qui fait que nous
spectateurs, 'respirons' un petit peu à travers cette déferlante
musicale. Les guitaristes sont en surchauffe, Robert Vigna (l'autre
membre fondateur restant du groupe) enchaînant les poses pour les
photographes en gardant une grosse concentration sur ses parties (de
guitare bien sûr) qui sont souvent très techniques. IMMOLATION pioche dans un peu tout ses albums (il y' en a déjà 8 quand même
!) et nous annonce qu'un petit nouveau est en route et devrait sortir
au début 2013. On a hâte bien entendu ! Pas grand chose à
ajouter sur ce concert, tout simplement l'un des meilleurs des 3
jours, carré, efficace, sans fioritures et joué avec une passion
intacte, qui ne peut que nous faire applaudir.
Difficile de se
prendre une autre baffe après ce qu'on a vécu, et c'est pourquoi le
concert de KMFDM qui a suivi, est loin de nous avoir autant
gâté. Bon, on est pas du tout dans le même registre, puisque là
c'est un groupe d' electro/indus metal, avec quelques beats qui font
bouger le popotin. Mais voilà, le groupe allemand enchaîne les
titres sans 'déchaîner' les foules et a bien du mal à marquer les
esprits. Pourtant ce n'est par manque de motivation, surtout quand on
voit la chanteuse Lucia Cifarelli, habillée de façon sexy (ou
plutôt pétasse, ça dépend) concentrée mais harangueuse. Par
contre qu'elle nous répète tout les 2 titres, «We Are KMFDM»
d'une voix stridente, c'était absolument pas indispensable, on a
vite compris au bout de deux fois...Sascha Konietzko, le fondateur du
groupe (et accessoirement mari de Lucia) chante également quelques
titres, alors qu'un autre musicien vient aussi faire le guest sur 2-3
titres. Ce mélange donc electro rock/indus metal fonctionne assez
mal auprès des festivaliers, il faut dire que certains titres sont
très moyens et laissent le spectateur au mieux, indifférent.
Place maintenant
à un groupe catapulté en tête d'affiche grâce (à cause?) des
multiples changements : ARKONA. Groupe de Pagan/Extreme venu
de Russie, emmené par une charmante jeune femme revêtue de peaux
de bêtes et très en voix, Masha, qui vous retourne le fest en 10
secondes, de par son envie et sa fougue contagieuse. Il n'y a qu'à
la voir headbanguer comme une malade dès le premier morceau, ça
vous marque d'entrée ! La formation se démène sur scène et n'a
aucun mal à entrainer le public dans son univers folklorique et
dansant quoique musclé : en effet, pit endiablé et slams
s'enchainent à tout va, au grand désespoir des fans venus sagement
apprécier le show dans les premiers rangs, on est guerrier ou on
l'est pas !
Une bonne heure de
set, le groupe remercie généreusement un public manifestement
conquis, les russes ayant assumés haut la main leur statut de
headliner improvisés,
TREPALLIUM
arrive sur la SUPO STAGE pour clôturer cette première
journée au MOTOCULTOR, leur set ayant décalé lui aussi, à
défaut d'annulé ! Leur Death groovy attire quelques foules, mais en
ce qui me concerne, l'apéro m'attend sur le camping...
On ne change pas
une équipe qui gagne, c'est de nouveau dans une chaleur étouffante
que le camping émerge ce samedi matin, en terre bretonne...
Là où la donne
change par contre, c'est sur les horaires... Pas d'annulations, de
décalage ou autres, tout semble bien se profiler ! Et si la météo
est au beau fixe, la bonne humeur aussi, comme peut en témoigner
DIREWOLVES, formation Punk/HxC qui joue très tôt, tout juste
13h, devant un par-terre très clairsemé de festivalier. Au rayon
des concerts plus entendus que vus, et donc sur lesquels on n'a pas
grand chose à dire, il y' a ceux de PETER PAN
SPEEDROCK (Rock'n'roll des Pays Bas) et THE
ADOLESCENTS, vieux groupe de punk/rock américain (précurseur
des NOFX, GREEN DAY et autre THE
OFFSPRING). Le premier a été un bon concert festif et
joyeux, quand le second parut être une bonne leçon de punk/rock,
bien que le chanteur parlait un peu trop entre les morceaux (pour
dire ce qu'il préférait chez les français par exemple). Les fans
de Grind vont en avoir pour leur argent aujourd'hui, le défilé
commence avec SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION,
de retour sur les planches, avec un nouvel album, la formation
française est ravie, en témoignes les sourires du frontman, et la
bonne ambiance dans le pit !
Un set énergique,
soutenu par un gros son, le groupe pioche dans les vieux albums ainsi
que dans le petit dernier et offre ainsi une set-list très appréciée
!
Pour plus de
précisions, rendez-vous pour l'interview de SCD, à la fin du
report !!
Place nette est
faite à un groupe dont je suis impatient de suivre la prestation :
NO RETURN ! Formation Thrash/Death française, qui a
subi de multiples changement de line-up ces dernières années,
notamment derrière le micro... C'est Mr L Chuck D (égalemment
frontman pour CARNAL LUST) qui mène le bal et de main
de maître !! Un charisme sans appel, un humour efficace pour meubler
les petits ratés techniques et un chant très convaincant en live,
alors que leur dernier album m'avait laissé sceptique...Excellente
réceptivité du public face à « Chuck » qui ne cesse de
le haranguer, et qui va même jusqu'à distribuer des t-shirts aux
couleurs du groupes dans la fosse !
Mention spéciale
à la formation parisienne !
On lâche rien et
on enchaîne avec les fous furieux de BLOCKHEADS, après SCD,
voici une des autres légendes du Grindcore français ! Une des
bonnes claques de l'après-midi! Les nancéens
«qui ne savent
faire que ça», dixit Xav, gruikeur du groupe, ont ravagé les
devants de la Supositor Stage, devant un auditoire tout de même un
peu éparse. Avec des morceaux dépassant très rarement les
2'15/2'30, le groupe enchaîne des missiles de brutalité, porté par
un batteur en ébullition permanente. En plein cagnard, il est
impossible de ne pas ressortir épuisé et lessivé de ces 40 minutes
sans la moindre trace de finesse...Blockheads n'a rien sorti comme
album studio depuis 2006 et cette longue attente sera enfin comblée
en début d'année prochaine ; c'est pourquoi le groupe pour
nous faire gentiment patienter, nous propose 2-3 nouveaux morceaux,
qui comme il fallait s'y attendre font très mal et ne présagent pas
de révolution chez les Blockheads.
Nous apprenons
alors que WARMACHINE jouera à la place de NOCTEM et
inversement, la faute aux bouchons qui retiennent les espagnols. Ce
groupe pratique un bon southern/rock metal, influencé par les
Motorhead et autre Pantera et propose un set solide, bien huilé et
couillu. Leur musique est parfois plus lourde, mais garde tout son
long un aspect bien accrocheur, qui plaît à bon nombre de
festivaliers...
Tiens...? ça sent
le gras...Et pour cause, CROWBAR et son Sludge dégoulinant et
crasseux entame un set puissant digne d'un rouleau compresseur, le
groupe joue fort, et fait concurrence à la chaleur pour le mal au
crâne, mais on en redemande !! Kirk Winstein semble enthousiaste de
l'engouement du public français, et le lui fait bien sentir !
NOCTEM, la
formation de metal extreme hispanique (dur de dire s'il s'agit de
death ou de black...) joue donc à 19h30 sur la SUPO STAGE...Un
show qui semble bien commencer, mais le frontman encapuchonné peine
à convaincre, et les morceaux s'enchainent dans une monotonie qui
devient de plus en plus flagrante...Dommage.
Allez, on passe
bien vite à autre chose...Et pas des moindres ! Une belle doublette
de de brutasses !
J'ai nommé NAPALM
DEATH en ouverture : Un show aux petits oignons, carré,
violent et bruyant, en un mot : jouissif ! Zone d'ombre : ne pas voir
Shane Embury (basse) sur scène, reconnaissable entre mille avec son
épaisse chevelure, puisque à la place c'est un homme assez costaud,
mais quasiment chauve qui tient la 4 cordes ! Barney (chant)
nous explique après 2 titres que Shane est à l’hôpital et son
remplaçant trouvé en vitesse, a eu donc très peu de temps pour
apprendre le répertoire joué par Napalm Death...LA légende du
Grindcore n'a pas démérité, bien au contraire! Le seul petit
soucis, technique, lors de la reprise du célèbre «Nazi Punks Fuck
Off» (à la base des Dead Kennedys), un violent larsen (ou une
espèce de 'déflagration sonore') vient perturber le groupe, obligé
de rejouer le morceau (apparemment une première pour Napalm).
Suivi de près par
MUNICIPAL WASTE, le groupe de Crossover, livre un show à
200 à l'heure, circle-pit sur wall of death, ça donne grave ! Avec
des titres qui en moyenne font 2 minutes, on s'en prend en permanence
plein la tronche, et seuls quelques petites coupures du micro
principal viennent un peu gâcher la fête. Car pour le reste, avec
ces titres comme 'Unleash the Bastards', 'The Thrashin' of the
Christ' , 'Beer Pressure', Sadistic Magician', 'Wrong Answer' (dont
le clip est absolument à voir), ou 'Black Ice' (qui tient en 23
secondes), MUNICIPAL WASTE a plus d'un argument pour
vous botter le cul avec manière. Impressionnant aussi de voir le
débit vocal du chanteur Ryan Waste qui en plus de se démener comme
un taré, doit assurer des couplets longs comme le bras (et oui
malgré des titres courts, les paroles sont en nombre chez les M.W.
La nuit commence à
tomber, la fraîcheur aussi, et ça fait du bien !!
On rempile pour
une attente (heureusement bien récompensée) pour le stand de bouffe
!
Première tête
d'affiche du jour : DARK TRANQUILLITY, tout droit venu
de Götebörg, en Suède !
L'un des
meilleurs (si ce n'est le meilleur) groupe de death mélodique encore
en activité qui a toujours gardé une qualité de compositions
exemplaire et ne s'est pas égaré vers des chemins plus mielleux ou
commerciaux...Il faut dire que Mikael Stanne, le vocaliste du groupe
est un frontman hors pair, le visage barré d'un grand sourire en
permanence, et se met le public dans la poche en moins de 2 (en
réclamant régulièrement la participation des spectateurs qui n'en
demandent pas tant).
Pas de surprise,
c'est donc un pur show de Death Mélodique qui nous est délivré, le
groupe voyant sa prestation rehaussée d'un back drop animé par des
séquences vidéos ! Le frontman éclipse totalement la présence des
autres musiciens, mais de façon tellement grandiose qu'on ne saurait
lui en tenir rigueur...
S'ensuit la blague
du jour avec YOUR DEMISE, formation Pop-Hardcore qui
fait beaucoup rire, et qui en agace même certains...En même temps,
quand on sait ce qui nous attend...
Réglés comme
des montres suisses, CORONER monte sur scène à minuit
tapante...L'heure du crime..Technique et chirurgical, Reformé l'an
passé, et après avoir assuré un excellent concert au Hellfest
2011, les voilà à nouveau sur une scène française. Comme il y' a
un an, le son est excellent, parfaitement équilibré et
indispensable pour rentrer dans cette musique complexe et élaborée.
Les lights sont aussi utilisées abondamment et à certains moments
franchement déconseillées aux épileptiques (comme sur «Grin» le
dernier titre joué avant le rappel, qui abuse de stroboscopes sur sa
partie finale ultra rapide et violente). Pour un groupe de thrash,
les morceaux sont assez lents, ce qui ne veut pas dire pour autant
qu'on s'ennuie, au contraire on reste abasourdi par ce déluge de
notes qui s'abat dans nos oreilles, sans jamais nous lasser ou nous
écœurer. Coroner est un monstre dans son style, le genre de groupes
qui vous sonne et ne peut laisser indifférent.
La corvée de
clôture est laissée aux hellènes de SEPTIC FLESH,
qui délivrent leur Death Symphonique musclé et orchestral. La voix
d'ours de Spiros Antoniou, principal vocaliste (et accessoirement
bassiste, mais on se demande à quoi lui sert sa basse...),
grandement mise en avant oblige les tech-son à pousser les samples à
fond, sans quoi le show perdrait 50% de son efficacité...
Il défie
d'ailleurs le sieur Alexi Lahio (Children of Bodom) sur le terrain
des « fuck », et autres « motherfucker »,
toujours aussi inutiles, mais qui font sourire...Pour la musique, la
part belle est donnée aux deux derniers albums du combo :
« Communion » et « The Great Mass ». Les
guitaristes -cheveux en mode hélicoptère- jouent avec sérieux,
pour une prestation ultra carrée et froide, qui ne manquait pas de
puissance.
3è nuit en terre
bretonne...Elle est fraîche et humide, et c'est fort agréable !
Au loin, l'aube se
lève, quelques heures de sommeil et nous voilà repartis pour la
dernière journée du MOTOCULTOR 2012...
Et on commence
fort avec les orléannais d' IMPUREZA, c'est la journée des
formations originales... Un show de Brutal/Flamenco...Avez-vous déjà
vu ça ? … Moi oui! Lors des éditions du HELLFEST où le groupe
était à l'affiche.
Le seul album du
groupe est logiquement presque joué en intégralité, il est temps
qu'ils produisent du son neuf ! Pas qu'il soit mauvais cet album,
loin de là, mais on en veut plus !!!!
Vient ensuite MA
découverte et bonne surprise du fest : OIL CARTER,
groupe de Heavy/Stoner toulonnais, un cocktail bien efficace qui
passe à merveille en début d'aprèm' ! Le groupe invite d'ailleurs
les fans et autres membres du public à venir les retrouver après
leur set, au niveau du stand « dédicaces ».
La doublette de
groupes de grind qui s'ensuit semblait convaincantes sur album...Et
s'avère tellement décevante sur scène !
Tout d'abord
COLLISION, qui vient de Hollande, avec un album fraîchement
sorti « A Healthy Dose of Death », un CD de grindcore
dans la plus grande tradition des groupes hollandais !
Deux chanteurs,
insipides, qui se perdent sur la grande scène de la DAVE
MUSTAGE, un son approximatif (ok, c'est du Grind, mais quand
même...)
Bref, un fiasco
total.
Et on arrête pas
le tir, dans la foulée de COLLISION on retrouve INHUME,
Grindcore aussi, également de Hollande... Etant un fan du groupe en
studio, je m'attendais à autre chose qu'une prestation minable. Un
show vide, 2 chanteurs, à se demander pourquoi, exactement le même
chant, au moins dans COLLISION, il y avait un vocaliste
« aigu », un autre « gras »! Quand on sait
que l'un des deux tient aussi le micro dans CLITEATER !
Trêve d'extrême,
place au Heavy, avec une pointure en la matière : ADX !
Légende du Heavy/Speed 100% Made In France. Un show plein d'humour
et d'énergie, les « papys » envoient du bois, et c'est
un florilège de tubes qui nous est servi sur un plateau d'argent, du
premier album sorti en 1985 au petit dernier, paru l'année dernière.
Ce sera le seul groupe du fest à utiliser un peu de pyrotechnies,
c'est à dire quelques jets d'étincelles et 2-3 pétards. Rien
d'exceptionnel, mais ça a fait son petit effet. ADX pioche
principalement dans son répertoire des années 80's, mais ne renie
pas pour autant ses 2 derniers opus (sortis en 2008 et 2011). A noter
que les textes du groupe sont en français, ce qui permet aux
spectateurs de reprendre en chœurs la plupart des refrains.
On doit bien
avouer que les quelques concerts qui ont suivi, on les a regardé de
loin, donc on pourra pas en dire grand chose. Il y' a d'abord eu AS
THEY BURN, groupe ajouté au dernier moment (en
remplacement de EXIT TEN), et qui pratique un
deathcore/metalcore, assez travaillé. Tout du moins sur album, on
sentait le potentiel du groupe parisien, mais là en live, sans avoir
de réel jugement, ça nous a semblé assez mou. Il faut dire aussi
que le son était assez brouillon et pas franchement à l'avantage
pour eux. A suivi derrière, après un blanc de 15 minutes (AS
THEY BURN ayant fini son concert bien plus tôt que
prévu...), dans un tout autre registre, les norvégiens de AUDREY
HORNE. Ce groupe s'évertue à distiller un très sympathique
heavy/rock/stoner qui paraît un peu trop facile, mais qu'importe,
les titres sont d'une bonne efficacité et font office de bande
sonore dès plus agréable. Il sera un peu difficile de parler des
membres du groupe sur scène, puisqu'on les voyaient de très loin,
mais ils ont à mon avis fait très bonne impression auprès des
festivaliers.
Ce fut ensuite le
retour d'un groupe français du côté de la Supositor Stage, avec
PERVERT ASSHOLE : un groupe de metal/rock bien
déjanté, dans un trip porno-gore affublé de déguisement plutôt
insolites. Bon c'est bien gentil, mais ça n'a pas suffit à combler
un concert assez creux musicalement, qui devenait de plus en plus
inintéressant au fil des morceaux.
L'OVNI incontesté
de ce festival nous apparaît sous le nom BEATALLICA : un mixe
donc entre les BEATLES et METALLICA, aussi bien pour
les riffs que pour les paroles !
Le groupe enchaine
contre-pied sur contre-pied, laissant dubitatifs la plupart du
public, on ne sait trop sur quel pied danser, surprenant, certes,
mais non-pas intéressant !
De plus, l'orga
semble réaliser une performance en ayant fait venir la formation
Américaine qui réalise là sa première et unique date en France
(Europe?).
MYRATH, le
nouveau petit chouchou du Heavy/Prog qui nous vient de Tunisie fait
briller un peu plus le soleil dominical avec une prestation aux
petits oignons, parfaitement maîtrisé, le public est plus que
comblé et est transporté au Moyen-Orient grâce aux mélodies et
ambiances qu'offre le combo. Délaissant son côté le plus technique
de ses 2 premiers albums (à part un titre), MYRATH joue les ¾
de son dernier album, «Tales of the Sands», véritable réussite de
metal oriental. Les titres sont vraiment taillés pour le live, avec
des refrains parfaits à reprendre en chœur et l'on admire tous le
talent du chanteur Zaher Zorgati, alternant entre l'anglais et
l'arabe pour chanter, et utilisant le français entre les titres. Un
très bon groupe qui assure en live et que l'on est pressé de revoir
en novembre !
On se reprépare
pour la guerre avec la montée sur la DAVE MUSTAGE de
KRISIUN, le trio infernal venu du Brésil balance son
Brutal/Death et torpille ses ogives musicales à un public survolté
qui en redemande ! La prestation est millimétré, le son global bien
calibré, au détail près que la grosse caisse cogne un peu trop
fort...Le contraste est marquant lorsque entre chaque morceau, Alex
Camarguo (chant/basse) prend le micro pour nous remercier longuement.
Approximativement, nous avons relevé une quarantaine de 'merci',
'merci beaucoup', 'thank you for support death metal' durant tout le
set du combo ! A absolument revoir en salle, mais ce groupe a
fait des victimes dans la fosse...
On revient à
notre bon vieux heavy par la suite, avec les frenchies de NIGHTMARE,
un groupe tout de même formé en 1979 (le plus ancien du fest donc).
Bon ils ont bien connu une séparation de 1987 à 1999, mais depuis
une bonne dizaine d'années, les voilà à nouveau plus productifs
que jamais et appliquant avec un grand professionnalisme un
heavy/power metal de bonne tenue. Mais voilà, contrairement à ADX,
on ne ressent aucune accroche avec ce groupe qui ne nous enthousiasme
pas vraiment. Pourtant, le vocaliste Jo Amore (l'un des 2 membres
fondateurs restants) qui chante en anglais, a un timbre de voix
rappelant l'immense Ronnie James Dio (R.I.P), mais ce n'est pas
suffisant pour dire qu'on apprécie. Mais bon, NIGHTMARE mérite de
toute façon le respect pour pratiquer un genre moyennement aimé et
suivi en France, depuis de nombreuses années avec toujours une
grande envie et une détermination sans faille.
22h...ça sent la
clôture : La pression monte d'un cran lorsque la MUSTAGE est
balayée par des lumières bleutées et blanches...Ambiance froide,
polonaise...
BEHEMOTH se
prépare à faire déferler sa haine et son Death/Black sur un
MOTOCULTOR quasiment au bout du rouleau mais qui puise dans
ses dernières réserves pour montrer à la formation polonaise
qu'ils étaient attendus de pied ferme. Un show « top budget »,
pas de pieds de micro en fer forgé, back-drop minimaliste, pas de
flammes, pas d'étincelles, juste BEHEMOTH.
Le set est à
l'identique de celui donné au printemps au Bataclan ou encore au
HELLFEST, mi-brutal, mi-ambiant, les mêmes phrases dites au même
moments, bref, pas de surprise, mais efficace tout de même !
C'est à peine si
TEXTURES a réussi à réchauffer l'ambiance que la MUSTAGE
est de nouveau arrosée de lights bleus...Cette fois cependant le
froid n'est pas Polonais, mais bien Norvégien !
IMMORTAL
s'apprête à mettre la touche finale à cette 6è édition du
MOTOCULTOR FEST OPEN AIR.
C'est parti pour
1h de chant de crapaud, de « pas de crabe » et de
Heavy/Black !
Et oui, ses
déplacements latéraux tel un crustacé décapode, c'est bien
quelque chose à voir, et qui fait à chaque fois sensation
récoltant les ferveurs du public. Si le son est parfois un peu
brouillon, on n'identifie sans trop de mal les titres joués,
majoritairement issus des années 1999-2002, période plus
heavy/black que les débuts black metal cru et primitif du groupe. On
ne s'en plaindra pas vraiment, un peu contrairement à la sortie
très rapide des musiciens à la fin du concert. Dire qu'ils sont
partis comme des voleurs est un doux euphémisme, mais bon ça fait
peut être parti de leur rituel habituel...on regrettera aussi qu'il
n'ait pas eu la possibilité d'utiliser de la pyrotechnie, puisque
normalement un concert de IMMORTAL se déroule toujours avec
son lot de flammes et d'étincelles...enfin bon, peut être parce que
la scène n'était pas aux normes tout simplement !
Sinon, quoi de
mieux pour achever un parterre de fan bien rempli? Et bien un petit
rappel peut-être...Car de la même façon que BEHEMOTH,
IMMORTAL offre une fin à la « mord-moi le noeud »,
sans rappel, 2-3 mercis, un bonsoir, et hop! L'outro est balancé !
quoi de mieux pour
achever un parterre de fan bien rempli? Et bien un petit rappel
peut-être...Car de la même façon que BEHEMOTH, IMMORTAL
offre une fin à la « mord-moi le nœud », sans rappel,
2-3 mercis, un bonsoir, et hop! L'outro est balancé !
Merci, à la
revoyure...C'est un peu triste, mais bon, logistique oblige, le
timing a été respecté, extinction des feus à 1H pile.
Bilan :
Quelques couacs, des choses qu'il aurait été bien d'améliorer
pendant le déroulement du fest, d'autres qui l'ont été!
Une très belle
affiche, des show de qualité malgré le peu de moyens, pas de sets
en-dessous de 45 minutes... Mise à part la forte chaleur, une très
bonne expérience, vivement la prochaine édition, surtout si
l'affiche est aussi bonne !!!!
le Motocultor a
franchi un nouveau cap à tout les niveaux, ce qui s'est traduit par
une affluence en forte hausse, puisque nous étions entre 3500 et
4000 festivaliers quotidiens !
Une chose est
sûre... On reviendra !!!
Interview :
SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSTION
Ma rencontre avec le
groupe de Grind français SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION fût un
vrai plaisir, quelques heures après leur passage sur scène, ravis,
il s'adonnent au petit jeu du question/réponse, dans une bonne
ambiance...
LA formation a vu le
jour en 1996, c'est donc après 16 ans de carrières que nous
retrouvons SCD, un des fleurons de la scène Grind française, 4
albums au compteur, ils prennent le temps entre chaque, et bien leur
en prend, au vue de la qualité de chacune des pièces de leur
discographie.
Immersion avec le
groupe au grand complet …
Seb –
Vox.
Duff
– Bass.
Guillaume
– Guitar.
Dagulard
– Drums.
1996/2012, 16 ans de
carrière, ça commence à faire, vous êtes un peu sur le retour
avec une absence des scènes pendant quelques années...Votre premier
ressenti après votre show.
S:
Et bah...Du grand bonheur ce concert au MOTOCULTOR! De notre
côté, gonflés à bloc, et au vue de l'engouement du public, on ne
peut qu'y voir un retour positif !
De
plus, les prises de contact se multiplient pour nous faire jouer un
peu partout, la tournée promo est donc assez complète !
Après,
c'est vrai qu'on avait jusqu'à maintenant plus l'habitude de trouver
sur des affiches « extrêmes », mais là, un festoche qui
propose un panel de groupes aussi éclectique, c'est une bonne chose
de s'y retrouver, on ratisse plus large, les sceptiques, ceux qui
n'aiment pas, et surtout les fans. C'est intéressant !
Venons-en à votre
dernière sortie, « Sheep'N'Guns », paru l'année
dernière, c'est, il me semble, une auto-prod, pourquoi ce choix?
S:
Effectivement, suite à plusieurs mauvaises expériences avec
certains labels, nous avons pris la décision, avec les technologies
actuelles, et notre petite expérience personnelle de tout faire « at
home » !
Nous
savions d'entrée de jeu où nous voulions arriver au final, aussi
bien le packaging, pas question de proposer un support merdique,
alors que nous voulions de la bonne cam' !
Nous
voulions avoir cette liberté sur le choix du produit, que personne
ne nous dicte quoi ou comment faire !
Il
est sorti l'année dernière, pour nos 15 ans, c'est pas rien !
Une véritable
conviction vous anime donc, cette passion a suivi quelques évolution
au cours de comme tu le dis, ces 15 premières années de carrières,
parlez-moi de la musique...C'est toujours du Grind, pas de galipettes
ni de fioritures, mais c'est moi « simple », vos compos
sont beaucoup plus travaillées, vous êtes sorti du carcan « simple
mais efficace »...
G
: Le chanteur, c'est un tyran, on a pas notre mot à dire, il
dirige tout !! (Rires)
Nan,
chacun apporte ses idées, ses influences nouvelles, donc au final,
ça enrichi notre musique, et ça n'est pas pour nous déplaire !
Vous
vous concertez toujours avant d'enregistrer ?
S
: Oulah oui ! Il nous faut pas mal de temps pour préparer un
morceau, on ne bâcle rien ! Toutes les propositions sont étudiés,
chacun peut y mettre son grain de sel. On préfère passer beaucoup
de temps en compos et en répèts, pour torcher au plus vite en
studio! On sait quelle finalité nous voulons, donc ça fait un gain
de temps énorme.
Comme
Guillaume disait, de nouvelles influences viennent s'intégrer à
notre musique, d'où cette évolution logique ! Mais l'idée de base
est la même .
Pour creuser cette
évolution, la nouveauté c'est les paroles ! Et oui, SCD n'avait pas
de textes au début de sa carrière !?
S:
Exact, je prenais pas le temps d'écrire, je trouvais ça inutile
de tomber dans le cliché Grind, du gore ou du sexe...Et je me
sentais pas assez bon pour écrire des textes à la NAPALM DEATH !
(Rires)
Donc, ceci étant
dit, de quoi parlent les textes ?
S
: Et bien...De sujets d'actualité, de choses qui me touchent...
Une forme de « philosophie politique », les sujets
viennent spontanément, comme par exemple, étant donné la situation
globale, la laïcité... Au vue des pressions religieuses, je trouve
que c'est un sujet important à aborder.
Et pour la politique
?
S
: Je ne veux pas faire de manifest ou m'engager autant que les
gars de NAPALM (DEATH), les sujets que j'estime intéressant, je les
potasses, parfois pendant de longs mois, je lis beaucoup, je regarde
des films qui traitent de ça... Et après j'écris.
Je ne
veux pas me lancer à l'aveuglette sur une chose que je ne maîtrise
pas, même si certains sujets me semblent très complexe.
Par
exemple, en samples, j'aime beaucoup utiliser, plutôt que des
couinements, des extraits de discours politique sur des événement
important. Comme celui prononcé lors du premier usage de la bombe H.
Ainsi donc, vous
vous démarquez du paysage Grind par des textes impliqués et
sérieux, mais toujours en employant une musique violente et pleine
de colère ?!
S
: Exactement !
Bon, ça touche à
sa fin...Projets d'avenir, studio/live?
G
: Et bien peut-être une tournée vers l'Australie...ça serait
un chouette projet à mettre en place ça !
Mais
bon, un tel périple, ça comporte pas mal de risques, financiers et
humains!
Mais
ça vaudrait le coup !
S :
Ah bah carrément ! Et puis le nouvel album...On y pense déjà ! Ça
veut pas dire qu'il sortira plus vite mais bon Ahah!
Dernière
question...Pourquoi « SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSTION » ?
S
& G : Par amour de la poésie !
S
: Non, en fait c'est juste parce que le terme est dégueulasse,
au début c'était juste ce qu'on recherchait, du gore et du grind !
Le mot de la fin et
je vous laisse... Quels concerts pour la fin de journée ?
En
cœur : NAPALM DEATH !!!
Le site du motocultor: http://www.motocultor-festival.com/wordpress
Sa page Facebook: http://www.facebook.com/MOTOCULTOR.FESTIVAL.OpenAir
Les quelques rares photos illustrant ce report ont été prises par Gregory Dutein, dont voici la page flickr: http://www.flickr.com/photos/gregory-dutein/sets/72157631317178578/with/7887689160/
Pour finir, merci à Abir et Radio Béton pour les pass !!